Il n’est pas de vent favorable
pour celui qui ne sait pas où il va.
Sénèque
J’ai écrit quelques articles il y a trois ans sur la pentalogie « Transurfing » de Vadim Zeland. Ces ouvrages m’avaient impressionné et fait évoluer de manière très positive ma gestion mentale et la qualité de ma vie. Depuis la parution du cinquième volume en 2011, l’auteur a écrit beaucoup d’autres ouvrages dans lesquels son modèle a évolué et sa vision s’est élargie. Hélas très peu d’entre eux ont été traduits en anglais et encore moins en français. Un d’entre eux : ВЗЛOМ TЕХНOГЕННOЙ СИСTЕМЫ (« débranchez le système technogènique ») me fait de l’œil depuis longtemps et récemment en utilisant Google Trad sur une traduction italienne obtenue en ligne j’ai pu enfin obtenir une version qui à défaut d’être parfaite est généralement tout à fait limpide. Même si j’ai trouvé la forme des fois lourde et souvent répétitive, le contenu a secoué mon petit monde. En attendant qu’une maison d’édition propose enfin une traduction officielle voici une synthèse des idées développées dans cet ouvrage.

Dans ce livre, l’auteur traite des trois piliers qui permettent de s’affranchir du système technogénique et de reprendre le contrôle de nos existences : penser de manière stratégique, consommer une nourriture vivante et se mettre en mouvement.
Le Système Technogénique
Très honnêtement j’aurai bien des difficultés à vous définir clairement ce fameux système. Comme pour « l’amour » ou « la vie » il est plus facile de décrire ses qualités et de donner des exemples de ses manifestations que de la saisir et de communiquer sa nature profonde. Pour moi, c’est une version assez light de ce que Wachowski ont représenté au travers de « la matrice » dans leur film du même nom.
Ce système technogénique me semble être la dernière phase de l’évolution de l’ordre mondial. Jeune de moins d’un demi-siècle, et, posée sur les étages précédents, elle hérite d’une partie de leurs caractéristiques mais s’en démarque à bien d’autres endroits. C’est une chose aux contours diffus qui est surtout observable au travers des dégâts qu’elle provoque au niveau de la conscience des hommes et de leur capacité à prendre le contrôle de leur vie. En, terme d’héritage on trouve la poursuite de la pollution atmosphérique comme de la dégradation de l’alimentation et de l’eau qui altèrent notre physiologie et nos capacités mentales. Après les journaux, la radio puis la télévision qui ont longtemps été des outils prodigieux pour façonner les mentalités et opinions du public, les ordinateurs et plus particulièrement l’internet ont pris le relai. Bon an mal an on est poussé sans cesse à être connecté, on est noyé dans les informations. Il y a une guerre pour notre attention, pour nous captiver. « Mets un petit pouce, un petit cœur, abonne-toi, réagis et commente, viens prendre position, pour ou contre peu importe ! » Et nous voilà engagé, impliqués prêt à pousser nous aussi un nouveau pendule hypnotique et polarisant. Noyé dans l’information on est en état de saturation, incapable de tout assimiler, nous n’avons plus d’espace pour penser au-delà d’une réaction viscérale, plus d’espace pour analyser, synthétiser, et créer. Gavé d’images nous devenons incapable d’imaginer. Tout ce que l’on voit nous formate, conditionne notre pensée et limite les choix que l’on croit possibles pour nous. Plus d’une décennie après la parution de l’ouvrage on a pu voir l’utilisation intensive des intelligences artificielles se répandre dans la population générale mais plus particulièrement parmi bien des collégiens, lycéens et étudiants pour lesquels elle est en train de devenir rapidement un outil court circuitant toute réflexion, analyse, et créativité. C’est la cerise sur le gâteau d’un système qui nous transforme progressivement en singes et en automates dépourvus de conscience et d’âme justes bon à réagir émotionnellement de manière stéréotypée et actionner des boutons.
Gestion du Mental
Après avoir vécu toute notre existence dans un délire collectif ou un film produit par la masse humaine, il est temps d’en sortir et de reprendre le contrôle de notre existence. Nous assistons à ce qui se présente devant nous et nous gobons le consensus des analyses et jugements qui cimentent cette structure tout autour de nous. Cette vision devient notre manière d’envisager le monde et oublieux des conséquences de notre pouvoir créateur en roue libre nous lui donnons de la force et l’aidons à continuer de s’incarner tout autour de nous. On pourrait croire que seul miracle pourrait faire dérailler la trajectoire établie par nos programmations d’enfance et radicalisées par les traumas rencontrés jusqu’ici. Heureusement pour nous il n’en est rien, il est tout à fait possible d’imprimer un sens nouveau à notre trajectoire.
Sans nier la réalité dans laquelle évolue nos corps, il faut bien reconnaitre qu’on vit avant tout dans nos têtes : dans nos croyances, nos interprétations et tout un lot de pensées qui refusent de nous quitter. La qualité de notre activité mentale a un impact fondamental sur celle de notre vie. Heureusement pour nous, pour peu que l’on respecte certains principes assez simples il est facile d’avoir d’améliorer radicalement la qualité de nos pensées.
En focalisant ces dernières sur ce que nous désirons le plus au monde on peut rapidement éprouver un changement radical dans notre qualité de vie. Faut-il encore le faire proprement. Tout ce que nous pensons et ressentons éclaire notre expérience dans l’instant présent mais aussi ajuste notre trajectoire dans la direction de la reproduction de cette expérience. Si vous vibrez la colère, vous allez attirer dans votre esprit pour commencer mais aussi dans votre vie physique mille bonnes raisons de faire durer cette émotion. Quand on pense à aux rêves les plus cher à notre cœur, il ne faut pas le faire empreints de manque, ou de la frustration de ne pouvoir incarner ce beau projet dans notre présent, sinon ces émotions peu agréables s’amplifierons et deviendront de plus en plus présentes dans notre vie. Non, faut faire comme si ces rêves étaient déjà réalisés. Pas besoin de perdre notre énergie à déterminer comment y arriver, on vit et jouit de l’objectif et seulement l’objectif, encore et encore. Oui, la répétition est primordiale. On baigne dans l’hallucination collective à perte de temps, et pour se sortir de ce sillon profond, il faut insister. Dès qu’on a du temps libre revenons dans l’imagerie de ce que nous voulons réellement. Dès qu’on est en train de se rendre compte qu’encore une fois de plus on est endormi au volant, et que poussé par les automatismes on est en train de valider le consensus, il faut revenir encore sur notre objectif. Alors, progressivement, le monde extérieur va se mettre à ressembler à celui que nous cultivons en pensées, et ainsi ça sera de plus en plus facile de maintenir notre imagerie. Ceci dit, le soleil se lève autant sur les justes que les injustes, et nos rêves vibrés ne vont pas nécessairement nous mettre à l’abris de désastres à grande échelle. Pour ces derniers, grâce à notre résilience, et nos bonnes habitudes on pourra rebondir largement mieux que la moyenne, et retrouver aussi vite que possible notre courbe ascendante.
Le monde autour de nous reste ce qu’il est, et nos conditions de vies ne seront pas toujours parfaites, mais devant le tableau, on prendra le temps de se réjouir et jouir tout court des progrès qui ont été fait dans la direction qui a été choisie. On va projeter mentalement avec plus de force encore les parties de nos rêves qui ne sont visiblement pas encore réalisées. Devant les problèmes constatés, on ne fait pas l’autruche, on agit, avec intention mais sans attente (et donc sans manque ni supplique). On le fait même si on ne connait pas encore le plan ni la stratégie gagnante. Oui ça n’est pas grave, notre alignement intérieur avec notre objectif fera que naturellement on va voir se découper dans la nuée des opportunités un chemin qui, bon an mal an, nous mènera, finalement là où l’on veut. Il impératif d’être actif, ça permet de dissiper les tensions qui pourraient croite en nous alors que le fossé entre nous et l’objet de notre désir semble refuser de se combler.
Et pour ce qui est des rêves irréalistes… il est important de distinguer ce qui est réellement impossible de ce qui est en fait juste peu probable. Souvent on juge négativement la situation, notre personne comme nos capacités, et il faut savoir que cette conviction est suffisante pour nous cloitrer et nous amputer de ce qui pourrait dépasser. Tant qu’il existe dans l’espace des possible une possibilité, on peut en accroitre grandement la possibilité, jour après jour.
Des fois des préoccupations nous pèsent. S’en débarrasser nous semblant alors important ça peut nous faire rentrer dans le cycle de la lutte. Il faut alors projeter en nous ce que l’on veut, ce problème enfin résolu, et se mettre en mouvement peu importe la direction, histoire de lancer la machine et de trouver notre chemin guidé par la puissance de notre intention.
L’auteur recommande d’écrire régulièrement un fichier de configuration, c’est-à-dire formuler noire sur blanc, de manière positive et au présent ce à quoi nous asprions. Passer à l’écrit renforce le travail régulier de visualisation.
La course vers le sommet
Le système incite à être le meilleur ou à accepter que les gens qui nous sont « supérieurs » aient plus que nous, c’est un instrument de formatage et de contrôle. L’auteur propose à ses lecteurs de plutôt chercher à être le seul : c’est-à-dire reconnaitre, célébrer et utiliser notre unicité. Jouer selon leur règle du consensus collectif c’est se faire leur créature, prisonnière de leur morale et leurs croyances, en somme on n’est qu’un figurant un rouage dans leur film. Il faut se réveiller discrètement, et commencer à être attentif et neutre devant ce qu’on nous sature et imprimer volontairement et surtout régulièrement notre film personnel. Il n’est pas question d’évangéliser, de chercher à convaincre qui que ce soit. Vu la puissance du système il vaut mieux faire notre petite transition en douce. Et si on tient vraiment à aider les autres à évoluer eux aussi on peut toujours prêcher sans un mot, par la seule force de notre attitude exemplaire et des bénéfices qu’elle provoque pour nous.
Actions et intentions
Dans notre quotidien on est amené à faire des choses que l’on n’a pas nécessairement envie de faire, des taches que l’on peut juger même assez déplaisante. Mais cette association action émotion par défaut peut être changée. On peut décider par la seule force de la volonté de voir ces choses autrement. L’auteur propose de faire toutes ces taches en y mettant du cœur. En passant de je suis contraint de faire ça, à je choisis de le faire du mieux que je peux, le changement d’attitude réduira la lutte interne, et si on fait proprement notre transition, nous verrons nos émotions changer.
Dans un autre registre en associant une action à une intention (par ex : « et plus je pousse mon chariot dans le supermarché, plus ma capacité à voire la beauté cachée des choses est décuplée ») on peut investir beaucoup d’énergie dans celle-ci sans pour autant créer d’excès d’importance. Ça va booster les résultats que l’on obtiendrait juste avec nos visualisations régulières.
Un évènement négatif, accepté comme tel, en canalisant notre attention dans une mauvaise direction pourrait être amorcer un déclin. Il peut être aussi recadré, reformulé : il est le moment du rebond, le moment de la compréhension, il est le carburant qui me motive pour aller de mieux en mieux… et ainsi il peut devenir un allié plutôt qu’un ennemi. On peut se conditionner à utiliser tous les obstacles comme des tremplins, par exemple chaque feu rouge peut devenir l’occasion de se recentrer et de se détendre
Le système technogénique nous amène souvent à absorber trop d’informations. On se retrouvera régulièrement à saturer, surtout si nous ne faisons rien de ces données. Pour nous sortir de cette accumulation et de cette passivité devant les demandes du système, il faut surveiller notre addiction aux nouvelles, nous remettre à créer, et pour celles que nous acceptons de faire rentrer, les utiliser de manière productive en agissant : résolution de problème, enseignement…
L’alimentation
Pour pouvoir soutenir nos pensées coordonnées, il est important d’avoir l’esprit clair et de l’énergie pour alimenter nos projections. D’après Vadim Zeland, l’alimentation consommée par l’immense majorité de la population fait dégénérer l’esprit et le corps. En essayant de la rendre conservable le plus longtemps possible, l’industrie lui fait subir traitement après traitement. Elle est morte de chez morte, inerte et ainsi faite contribue à limiter notre capacité d’attention. Même si elle est mauvaise pour nous, (et sans doute que contre intuitivement exactement pour cette raison-là,) elle est addictive. L’auteur ne promeut pas le véganisme il va encore plus loin, ici il vente les mérites du crudivorisme (Cf Victoria Boutenko) : fruits, salades, graines germées, algues, smoothies verts… Adopter un tel régime est autrement plus compliqué que de gérer nos pensées, on est dans le concret et en plus de la difficulté très personnelle pour s’adapter, ça peut générer des frictions avec notre entourage. L’auteur enjoint ses lecteurs à faire évoluer leur alimentation à leur rythme en restant à l’écoute de la manière dont le corps réagit et à ne pas culpabiliser pour les transgressions. Cru >>> bouilli > braisé > frit, bio >>classique>>>OGM, brut>>>transformé Le changement est plus le symptôme de notre avancement que quelque chose obtenu par la seule force de la volonté. Plutôt que d’être concentré sur les envies frustrées et tout ce qu’on ne peut plus faire on peut se faire plaisir et découvrir avec joie mille combinaisons qui régalerons nos sens.
Habitué à la nourriture cuite, notre flore intestinale y est parfaitement adaptée. Tout changement alimentaire vient la bousculer et généralement il faut plusieurs mois pour qu’elle trouve ses marques. Passer à l’alimentation vivante permet à notre corps de se nettoyer et de se soigner. Si une fois le changement de régime enclenché les bénéfices se manifestent très rapidement, suivant la quantité de déchets et de blessures accumulées revenir à notre maximum peut prendre des mois voire des années. Durant la phase de détoxification on peut avoir quelques crises d’élimination.
Toujours au niveau de l’alimentation, Vadim Zeland nous invite à boire de l’eau vivante. C’est une eau distillée (et donc débarrassée des sels calcaires qui ont tendance à obstruer les vaisseaux sanguins et s’accumuler dans les articulations) puis reminéralisée et informée avec de la shungite, du silicium, de la lumière solaire et aussi éventuellement les plaques CEF 1 et 2 (correcteurs d’état fonctionnels, une technologie russe sous formes de plaque diffusant en permanence des informations spécifiques). L’idée dans ce changement de régime est autant d’améliorer notre carburant, libérer le corps des poisons qui gênent sa capacité à s’auto régénérer mais aussi en associant chaque effort au développement d’un mieux-être, de booster celui. Comme les nombreuses projections de notre vie idéale sur notre écran intérieur tout au long de la journée, c’est un engagement sans cesse renouvelé.
Tant qu’on consomme de la nourriture morte on sera sujet à des infestations de parasites qu’il faudra éliminer. Ceux-ci même s’ils peuvent se faire discret (on n’est plus en train de se gratter les fesses comme de petits enfants) agissent tant au niveau de notre santée tant physique que morale : attirance pour le langage ordurier, et des pratiques peu reluisantes. Les traitements se font avec des aliments ciblés (antiparasitaires + fibres) et sur la durée (environ deux mois).
Le mouvement
Bien se nourrir et bien penser n’est pas suffisant, le corps doit être engagé. Tout ce qui n’est pas utilisé se détériorant naturellement on doit pratiquer toute une variété d’exercice et d’activités. L’attention que l’on va porter au corps va bien au-delà de simples exercices d’entretien. Notre corps est une boussole à même de nous indiquer quand quelque chose dysfonctionne dans notre approche. Quand le stresse s’accumule et dépasse les capacités d’absorption de notre inconscient on finit par développer un syndrome de tension musculaire qui s’il dure provoque à son tour des altérations structurelles et une baisse de la réactivité mentale et nerveuse (Cf : Dr John Sarno). Quand on est confronté à des symptômes physique il est bon d’attaquer le problème autant sur le front émotionnel et mental en faisant la paix avec notre inconscient (comprendre ce qui nous a dévoré de l’intérieur et que l’on a évité de gérer jusqu’ici, et prendre nos responsabilités. ) que physique à travers des exercices de relaxation musculaire puis de charges dynamiques (cf Thomas Hanna). Les exercices sont une occasion pour programmer notre conscience (voir action et intention)
Comme vous pouvez le voir la rubrique dédiée au mouvement est très courte. Elle l’est autant dans le livre que dans ma synthèse, et pourtant comme pour l’alimentation c’est sans doute là qu’on risque de décrocher. Faire mumuse dans l’intimité de notre petite tête, c’est largement plus « safe » que le concret et le public. Pour se convaincre de la pertinence et trouver les moyens d’implémenter ces deux révolutions il faudra se prendre en main, faire nos recherches, par exemple en lisant les auteurs qui sont cités dans le livre (comme dans la synthèse).